Ma conscience écologique ayant été développée depuis longtemps par des parents Hippie-granola-activistes, par mes recherches, par mes constats et parce que c'est ben de notre futur, de nos conditions de vie et de la survie de notre habitat qu'on parle, il allait de soi que j'agisse de la sorte avec ma progéniture. Je ne sais plus trop où j'en ai entendu parlé, où j'ai relu de l'informations sur le sujet, mais une de mes décisions allant en ce sens était de fournir au popotin de fiston des couches de coton. Parce que s'il y a bien un geste que l'on fait souvent avec un bébé, c'est de le changer une couche. Il m'était donc important de donner une portée à ce geste et de le rendre le plus responsable possible.
Enceinte, j'ai longuement lu des textes, des blogues, fait des recherches dans Internet, consulté des forums et surtout comparé les différents modèles avant de finalement choisir celles que je voulais. Il y avait tellement de choix (il y en a encore plus aujourd'hui) que c'était un réel casse-tête de choisir. Elle est bien loin l'époque où ma maman m'a fait porter des couches de coton pliées: les couches d'aujourd'hui ressemblent drôlement aux couches jetables en étant préformés afin d'imiter leurs consoeurs éphémères. J'ai donc fait appel aux connaissances de ma mère en matière de couches et couture: je lui ai envoyé ma sélection et lui ai demandé ses commentaires. C'est comme ça que je me suis retrouvée avec un "kit" économique de la Mère Hélène et un autre de Doux bébé (leurs couches en ratines avec velcros sont maintenant en chanvre avec snappi), ce qui me faisait un ensemble complet que j'ai enrichi de cache-couches Bummies.
Malgré un début un peu infructueux, nous avons vite appris à apprécier nos couches. Ayant choisi des couches qui pourraient faire à notre bébé de sa naissance à sa propreté, nous avons dû apprendre à les plier un peu pour qu'elles fassent à un mini-Bobo. Même si je suis une convaincue finie, j'ai parfois de la difficulté à révéler le fait qu'on ait choisi la version économique-écologique-éthique des couches, j'ai toujours un peu l'impression de me faire juger. Les gens s'imaginent souvent qu'on se retrouve les deux mains dans la m*rde plus souvent qu'à notre tour et surtout qu'on se complique la vie. Pour ne pas avoir à expliquer mes choix, j'évite le sujet... malgré que Péha lui le crie haut et fort. Je n'ai pas honte, bien au contraire; en fait, j'assume pleinement, j'ai juste plus le goût de me justifier. Pourtant, si les gens savaient, ils découvriraient à quel point c'est simple et probablement qu'à notre place, ils prendraient la même décision.
Nous on a choisi de faire tremper les couches, mais selon mes recherches, on est une minorité à le faire, afin d'éviter certaines propagations de bactéries. On a donc deux sceaux, un pour les couches d'urine et une pour le reste! Quand vient le temps de laver (aux trois jours environ), on verse tout le contenu des sceaux (l'eau incluse) dans la laveuse. Un cycle d'essorage, un de rinçage, un lavage et un autre rinçage et nos couches sont prêtes à se faire étendre où à se faire sécher, tout dépendant de la température. On lave même les petits feuillets qui n'ont eu que de l'urine dessus. C'est extrêmement économique (une économie d'au moins 1500$) et tellement plus écologique (même avec l'utilisation de BEAUCOUP d'eau), surtout quand on sait qu'une couche jetable peut prendre jusqu'à 500 ans à se décomposer, qu'un enfant moyen en consomme 5000 dans sa vie et qu'on a besoin de près de 5 arbres pour les constituer.
Avec nos couches, B. n'a jamais eu de rougeurs aux fesses, sauf lors de poussées dentaires. Il a eu un popotin bien garni, donc a pu se laisser tomber dessus sans se faire trop mal. A eu de très jolis couvre-couches, rien à voir avec les personnages de Disney des marques commerciales. Et il a fait sa part pour la planète (et notre portefeuille).
C'est certain qu'on doit apporter plus de matériel quand on part en expédition (car oui, nous utilisons aussi des lavables à l'extérieur de la maison): les couches, les couvre-couches, les doublures, les feuillets et le sac pour couches souillées... Lorsqu'on revient à la maison, on a qu'à vider ledit sac dans le sceau à couches. Simple comme bonjour! Je dois par contre avouer qu'au départ, lorsqu'on quittait la maison pour plusieurs jours, on achetait des couches de marques commerciales, mais nous ne le faisons plus depuis que nous avons découvert des couches biodégradables. C'est pas du lavable, mais c'est presque aussi bien! Elles sont un peu plus coûteuses, mais comme nous n'en achetons que très rarement, la différence nous importe peu.
Finalement, les mamans se plaignent souvent que le derrière de leur bambin est plus gros avec des couches lavables; c'est juste, mais ça ne l'empêche pas d'être mignon. Et puis cette grosseur est sûrement liée au fait que mes lavables n'ont JAMAIS débordé... je ne peux pas en dire autant des couches jetables. Une vraie de vraie vendue, j'vous dit!
** Édit** Je viens de découvrir, sur un Forum, que les couches Moltex auraient été rachetées par Procter et Gamble (Pampers) et qu'ils en auraient changé certaines composantes. Par contre, je ne sais pas si cette source est fiable, je vais continuer mes recherches.
7 commentaires:
Ou là là. J'espère que cette nouvelle est fausse car je ne rate jamais une occasion de parler des couches Moltex aux mamans que je croise. Je distribue même des échantillons dans les casiers des amis à la garderie! Ce n'est pas tout le monde qui veut se lancer dans l'aventure des couches lavables...
Personnellement, j'ai choisi des couches plates à plier et à insérer dans un couvre-couche. C'est encore plus économique!
Je cherche toujours, et tout comme toi j'espère que c'est tout faux, pour l'instant je ne trouve rien. Les Moltex ne se retrouvent même pas sur le site de P&G... c'est peut-être bon signe.
J'aime bien ton idée de propagande, je pense même la réutiliser à quelques occasions dans mon entourage.
J'ai pas osé y aller pour les couches plates, même si l'économie était vraiment évidente, j'avais l'impression que c'était un peu compliqué. Connaissance ce que je sais aujourd'hui, j'imagine que ce ne l'est pas beaucoup plus.
Je plie mes couches avec la doublure dedans une fois sèches (une douzaine ça prend 5 minutes!), je les range dans la table à langer et au moment du change, j'en dépose une dans le couvre couche (j'utilise les Bummis Whisper Wrap), j'ajoute une feuille pour les selles et voilà! Avec les attaches velcro c'est exactement comme une couche traditionnelle!
Malheureusement, on pense encore qu'il faut utiliser des épingles et que le pliage est fastidieux. Comme je suis du type paresseuse, si c'était véritablement compliqué, j'aurais passé mon chemin c'est sûr!
Merci Wï pour le billet!
J'adore mes couches Mère Hélène, mais j'ai un peu déchanté dernièrement...Le petit dernier arrive à 2 ans, et mes couches sont usées à la corde; le coton s'effiloche, les velcros décousent, et certaines sont tellement maganées que l'on peut voir l'élastique de l'intérieur. Moi qui pensait pouvoir ré-utiliser mes couches pour le prochain bébé.. :(
Et en ce qui concerne les couches Moltex, peu de temps après avoir lu ton billet, je me rends à la pharmacie et que vois-je? Les fameuses couches en question! Je ne croyais pas pouvoir les obtenir si facilement en région. Pour les rares fois où je n'utilise pas les couches lavables, je trouve l'idée bien bonne pour la planète et le popotin de mon petit homme. Merci!
Symbari: Mes couches de la Mère Hélène perdent elles aussi un peu de leur vigueur, tellement que je projette de m'en faire quelques nouvelles.
Je suis heureuse d'apprendre que les Moltex sont maintenant en vente en Pharmacie (ici). Avant de quitter la ville de Gatineau, je nous avais fait toute une réserve, qui tire maintenant à sa fin. Je sais que Soleil artisanal (à Rouyn) en a aussi.
Merci de laisser ta trace ici et j'ai bien hâte de suivre tes aventures de bedaine.
Je les ai achetées chez Proxim.
Merci, j'y vais de ce pas.
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