vendredi 19 janvier 2007

Pourquoi se préoccuper du sexe des anges?


Le monde sont drôles, comme dirait Clémence DesRochers. Quand on apprend à des gens qu'on attend un enfant, la première réaction, après le "Hein! Wow! C'est ben l'fun! Félicitations!!" (suivi de becs enthousiastes), c'est le classique "C'tu un p'tit gars ou une p'tite fille?" Ce à quoi on répond à peu près immanquablement "C'est un bébé!"

Généralement, les gens sont surpris (pour ne pas dire déçus) qu'on ne souhaite pas connaître le sexe à l'avance. Pourtant, pour nous, c'est tout naturel de ne pas l'avoir demandé: c'est comme si on avait voulu vivre la même attente indifférenciée que nos grands-parents et autres aïeux avaient pu vivre avant nous. Ça nous permet aussi de nous concentrer sur le fait que nous aurons un ENFANT et donc que nous deviendrons des parents. On concentre un peu plus le travail sur nous au lieu de fabuler sur l'allure que prendra notre petit garçon ou comment agira notre petite fille... Et puis, on aura toute la vie pour bien réaliser qu'il s'agit d'un représentant de l'un ou l'autre des sexes, alors quand bien même on attendrait encore 9 mois...

Mais la majorité de l'humanité semble l'entendre autrement. Il semblerait qu'on est bons d'être capable d'attendre sans savoir le sexe...!!? (pour être honnête, ça se fait tout seul, madame...). Il appert aussi que c'est difficile d'acheter un cadeau (comme si chaque article pour bébé devait célébrer haut et fort le fait qu'il est destiné à un garçonnet ou une fillette... le jaune et le vert et le rouge et l'orange, ça existe!) Anyway, le bébé s'en fout (ce n'est que rétroactivement, je pense, vers l'adolescence, que le spécimen humain risque d'éprouver du ressentiment envers ses parents de lui avoir fait porter du pastel ou un vêtement associé dans l'imagerie populaire à l'autre sexe...).

Comme me le faisait remarquer Wi, ce sont les gens plus âgés, ceux qui n'ont pas connu les échographies et tout le bataclan moderne, qui sont les moins pointilleux sur l'identité sexuelle. J'ajouterais la nouvelle génération de parents, qui semble vouloir réintroduire un peu de thrill dans la grossesse. Mais bon, comme à chaque fois qu'on utilise le terme "génération", il y ici risque de "généralisation"...

Photo prise sur le site de LINK

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