mercredi 17 novembre 2010

41 semaines et un jour... puis deux

Texte en deux temps en deux émotions

41 semaines et un jour: Je sais, il faut savoir lâcher prise, ne plus y penser et laisser les choses aller, mais j'y arrive difficilement. Je capote un peu de voir le peu pas de résultats que mes efforts ont donné: effacement à 75%, dilatation à zéro. Zéro comme dans rien pantoute, sweet fuck all, nada...

Donc maintenant je ne fais plus rien pour provoquer les choses, même pas y penser (en tout cas c'est ce que je vais essayer de faire). Fuck off! Y veut pas sortir, ben tant pis, qu'il reste au chaud!

Sauf que ça me vire à l'envers, je sais que si je n'accouche pas genre drette là (quasi littéralement) ça va vouloir dire que je ne connaîtrai jamais ce que c'est que de donner la vie, que d'avoir des contractions, que de voir son enfant naître au bout de plusieurs heures de travail, que...

Je sais aussi (je me connais trop bien) que je vais m'en vouloir, pour ci et pour ça, que je vais me trouver moins femme, que je vais toujours me demander ce que c'est et que je vais m'épuiser avec mes questions.

41 semaines et deux jours: Pour la première fois ce matin, j'ouvre les yeux sans être trop déçue de ne pas me faire réveiller par des douleurs atroces. Je me suis seulement réveillée avec l'idée de passer du bon temps à trois, nos derniers moments à trois. On est donc allés déjeuner, puis faire quelques achats, puis faire une longue balade (à un bon rythme) de deux heures sur le Mont-Royal, en utilisant - au péril de mon équilibre et de la propreté de mes bottes - plusieurs sentiers non-balisés, puis on est allés dîner et se bourrer la fraise dans le chocolat. Ça n'a provoqué aucun changement en moi, outre le fait de me sentir bien, d'oublier et de prendre du temps pour être avec mon fils et mon chum, juste nous trois, comme avant. Alors, au diable (je dis ça aujourd'hui, mais sais très bien que je ne le penserai plus demain et les jours suivants) l'accouchement: s'il faut que je subisse une césarienne, eh bien césarienne il y aura, parce que c'est comme ça et que je n'y peux rien.

Et le prochain qui me dit que j'ai du pouvoir sur les glandes surrénales foetales (parce que c'est ça qui déclenche un accouchement, foi de mon gynéco, pas le fait de faire l'amour, laver les planchers, manger des ananas, se faire pendre par les pieds, sauter à cloche pieds trois fois à gauche puis sept fois à droite en hurlant "tu enfanteras dans la douleur disait le bon yeu" ou autre patente), bref le prochain, il aura mon pied au cul! Et je mords celui qui ajoute que c'est parce que mon chum est toujours en retard que le fruit de ses entrailles l'est aussi. C'est-tu clair?

Ça doit être ça, l'énergie du désespoir!

1 commentaire:

Newton a dit...

L'huile de ricin...full efficace!

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