mardi 5 janvier 2010

Hutchy... y'avait rien là!

Hutchy, vous vous souvenez? C'est (c'était) une abeille bien malheureuse dans un "comique" japonais de la fin des années 70. Ça ne vous dit rien? Pourtant, c’est une de ces émissions qui m’ont traumatisée dans ma jeunesse puisque que Hutchy, c'était le fils de la reine des abeilles, qui suite à une attaque de guêpes (ah les méchantes guêpes!!!) avait été séparé de sa maman. D'un épisode à l'autre, il partait à la recherche de sa mère, mais croisait toujours des êtres (insectes) plus méchants les uns que les autres. C'était la version trash du Zig Zag de Passe-Partout, en plein dans la lignée des Rémi sans famille et Belle et Sébastien. Mais qu'est-ce qu'ils avaient les créateurs de dessins animés de cette époque à "focusser" sur les orphelins et la perte des parents (Le Petit Castor, Démétan, Heidi, Candy, Les mystérieuses Cités d'or, Anne la maison aux Pigons verts...)?

Quand j'y repense, je trouve ça un peu macabre. C'est comme si on avait créé une génération (nous) qui est fondamentalement perdue, qui est en quête de quelque chose, mais ô combien débrouillarde. Disons qu'on est loin des émissions éducatives et qu'on fait plus dans le mélodrame téléromanesque. Heureusement les choses ont changé. Quoique...

Depuis des semaines, presque chaque fois qu'on couche B., il nous demande de lui raconter (inventer) l'histoire du bébé ours polaire (dinosaure, oiseau, girafe, chien...) qui a perdu sa maman et son papa. Je ne sais pas d'où il sort ça. Pourtant, notre rejeton n’a jamais été mis en contact avec ce genre d’émission. Mais ça semble être une fixation, c’est cette histoire-là qu’il veut et pas une autre. C’est tellement ancré dans sa propre mythologie que lorsqu’il a vu le pot de granules de litière à chats où deux chats se bouchent le nez, il m’a dit « c’est un papa chat et une maman chat qui ont perdu leur bébé »! En fait, c’est ce qu’il nous raconte chaque fois que les protagonistes ne sont pas au nombre de trois. Autre exemple rigolo: monsieur simule une sorte de désarroi familial quand il joue avec deux tranches de patates que ses yeux d'enfant ont transformé en tortues, et se réjouit quand son père lui en fournit un troisième, qui ajoute une maman au duo éploré...

Je ne sais pas si c’est une crainte qu’il a, pourtant il ne semble pas angoissé par le tout, ou tout simplement sa vision de la vie, qui elle ne peut se vivre qu’à trois, mais je commence sincèrement à me dire que cet enfant là va nous coûter cher de psy dans pas long!

1 commentaire:

Élisou a dit...

Je garde un souvenir douloureux de toutes ces émissions enfantines qui m'ont traumatisées à jamais. Même encore aujourd'hui, je n'ai pas envie de revoir ces émissions, ça me dérange trop de savoir que tout va mal! Ah, sauf pour le film Annie, ça j'avoue que j'ai beaucoup aimé et regardé ce film!!

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