Depuis près de cinq ans, je siège au sein d'un comité qui voulait créer un journal culturel pour notre région, histoire de présenter tout ce qui se fait ici. Après de nombreux mois de travail, le journal a finalement vu le jour au début de mai. Pour ce premier numéro historique, j'ai agi en tant que rédactrice en chef, en plus de rédiger quelques articles, tout ça en travaillant à temps plein et en passant un peu (trop peu) de temps avec fiston. Heureusement, le prochain numéro (le VRAI premier numéro) ne verra le jour qu'en septembre, ce qui veut dire que je vais être en vacances pendant la grande période de "rush". L'expérience a été vraiment grisante, le résultat est à couper le soufle et les commentaires, forts élogieux, mais de voir mon petit bonhomme réclamer sa maman qui se terrait derrière son écran m'a brisé le coeur.
Afin de bien comprendre l'ampleur du projet, voici l'éditorial (bref historique du projet) que j'ai écrit pour cette copie zéro.
_____________________________________________
Nous en sommes rapidement venus à la conclusion qu’il nous fallait créer un mensuel qui couvrirait l’actualité culturelle de TOUTE la région, afin de permettre aux gens de La Sarre de découvrir ce qui se fait à Temiscaming, d’inciter les Amossois à aller festivaliser à Rouyn-Noranda, et de mettre en lumière ce qui se tramait à Senneterre. Bref, il s’agissait de faire de cette région un seul et même lieu de création et de diffusion, de favoriser les rapprochements entre les artistes et les divers publics d’ici, mais aussi et surtout parler de culture, de notre culture.
Une étude de faisabilité est venue confirmer qu’il y avait ici un marché pour ce genre de publication. Puis une incorporation sous le modèle coopératif a suivi, ce qui a mené au recrutement des membres et à l’élection d’un premier conseil d’administration en règle. Il ne restait qu’à financer ce beau rêve et à mettre sur pied un journal digne de ce nom! S’en est donc suivi la rédaction d’un plan d’affaire et des rencontres avec les bailleurs de fonds.
L’idée de base était de boucler le financement afin d’assurer une stabilité – voire une pérennité – au journal. Malheureusement, les choses ne vont pas toujours comme prévu, et nous n’avons, à ce jour, toujours pas reçu un seul sou. Tant pis! On l’a tellement rêvé ce journal que nous avons décidé de sortir cette copie zéro afin de l’utiliser comme outil de promotion de cette idée, ma foi, pas si saugrenue que ça! Grâce au travail dévoué d’une cinquantaine de bénévoles, dont une trentaine seulement pour cette édition historique, L’indice bohémien est devenu réalité. Merci à vous!
Et comme nous voulons nous aussi notre part du gâteau, pourquoi se priverait-on d’un tel dynamisme? Pourquoi ne placerions-nous pas notre créativité sur un pied d’égalité avec les richesses naturelles qui nous caractérisent et ont fait de nous ce que nous sommes? Qui de mieux placé que le journal culturel pour mettre tout ça en lumière… Je rêve d’un journal qui participera au développement de ma région, d’un média qui sera à la fois un outil de rétention des jeunes et un moteur de notre fierté régionale. C’est en parlant de nous que nous allons croire en nous, vivre et nous enraciner ici, en Abitibi-Témiscamingue.
Et nous n’avons rien à envier au reste du monde, comme le prouve le contenu des pages suivantes. Bonne lecture, et longue vie à ce beau projet journalistique!
3 commentaires:
Félicitations, ça doit être un sentiment extraordinaire de voir naître un tel projet. Bon succès!
T'as déjà écrit pour Graffici? Hé ben!! Je me dis toujours que quand je vais finir par retourner chez-nous, je vais aller leur proposer mes services!
C'est un super projet, félicitations!
Merci!
@Ysa: Le (trop) peu de temps que j'ai passé avec les gens du Graffici a été une expérience merveilleuse que je conseil à tous les habitants (et aux futurs habitants) de la Baie-des-Chaleurs. C'est tellement un beau projet rassembleur et mené de façon si intelligente (et la gang était vraiment sympa)!
Publier un commentaire