Mercredi dernier, j'ai pris un petit bébé tout neuf, d'à peine douze heures de vie, dans mes bras. Comme il se trouvait dans le même hôpital où j'ai pris B. dans mes bras pour la première fois, j'ai bien évidement revécu toutes sortes de moments. Lorsque j'ai accouché, j'étais toujours étonnée d'entendre les gens nous dire : "J'avais oublié que c'était si petit". C'est donc avec cette idée en tête que je partais visiter ce couple d'amis. Pourtant, ce n'est pas la petitesse du fiston qui m'a surprise, mais sa vulnérabilité. Ayant un B. qui va et vient comme bon lui semble, qui découvre l'usage de la parole et qui manipule tout ce qui lui tombe sous la main, j'avais oublié qu'un bébé naissant c'est... un peu plate! Que ça fait rien et que c'est épouvantablement fragile. Malgré qu'il soit très mignon, je ne lui trouvait rien de bien spécial, j'avais comme l'impression qu'il lui manquait des "options".
On me demande souvent quand je voudrais avoir un deuxième enfant, ce à quoi je réponds inlassablement que j'en sais trop rien; je croyais naïvement (mais surtout parce qu'on m'avait prévenu que ça allait m'arriver) qu'en voyant ce petit bébé frais fait je ressentirais l'appel de la bedaine. Même pas! J'ai revu ce bébé aujourd'hui, lors de sa première journée hors de l'hôpital; plus encore, je l'ai revu en compagnie d'une autre amie qui, elle, est enceinte de six mois, et mes ovaires ne se sont toujours pas manifestés. Pourtant, j'ai adoré être enceinte, même que je serais heureuse de l'être encore, mais j'ai pas pour autant envie d'avoir un autre enfant, du moins pas en ce moment.
Bien sûr, je n'ai jamais été une fille à bébé, une de ces filles qui virent gaga dès qu'elles voient un bébé. Même que généralement, ils m'indiffèrent, sauf quand il s'agit du mien. Je regardais cette petite nouvelle vie et je me souvenais à quel point B. était dépendant de nous: j'aime la nouvelle autonomie qu'il a, j'aime le voir découvrir des choses, j'aime interagir avec lui. Je suis consciente que pour pouvoir faire ça, nous avons dû passer par toutes les mêmes étapes que notre couple d'amis s'apprête à vivre, et je ne sais juste pas si c'est un chemin que j'ai le goût de reprendre. Mon désir de maternité a été tellement bien comblé par B., je suis totalement en amour avec lui, je me trouve si chanceuse de l'avoir dans ma vie et je ne sais pas si un jour je vais vouloir partager cette relation avec un autre enfant. On verra! Une chose est certaine, ce nouveau petit bébé dans les environs me permet de constater que mon utérus ne crie pas famine et que mon chum lui en voudrait d'autres... et ce très bientôt.
3 commentaires:
C'est drôle... moi non plus je n'ai jamais été une fille à bébé, les bébés des autres m'indiffèrent, je n'ai jamais voulu garder de bébés quand j'étais jeune et jusqu'au début de la vingtaine, je disais que je n'en voudrais jamais...
Pourtant... j'en veux d'autres IMMÉDIATEMENT!! Surtout maintenant que ma fille ne veut plus boire au sein, la fertilité va revenir... mon chum lui voudrait attendre encore... je devrais l'avoir à l'usure!
Mon utérus crie famine et j’aimerais bien qu’il « shift » au neutre lui aussi, ça ferait peut-être moins mal de voir les bedaines rondes et les petits bébés autour.
Ça fait un an maintenant qu’on se réessaye pour #2. Le bilan est de 2 fausses couches jusqu’à maintenant et contraception recommandée par notre sage-femme pour 3 mois, question de me donner un break.
On pourra donc recommencer à essayer le mois prochain. À quand le prochain échec? Je ne devrais pas me plaindre parce que j’ai une belle fille, mais c’est dur d’être positive.
Je t’envie comme tu peux pas savoir.
Ysa: Si au moins ma fertilité tardait, j'ai vite (trop vite) appris à mes dépends que l'allaitement exclusif ne retarde pas toujours tout dans ce domaine. Je suis heureuse de voir que je ne suis pas le seule fille à ne pas tripper sur les bébés (des autres, bien évidement). Je me trouve souvent marâtre de penser ainsi, c'est bon de voir que je ne suis pas la seule. Pour ce qui est du chum, on pourrait échanger, le mien serait prêt right now pour une autre bedaine!
Anonyme: Je te souhaite la plus grande des chance, c'est souvent lorsqu'on lâche prise que le meilleur survient. Courage!
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