lundi 24 mars 2008

Maslow et Cléopatre

Dans les années 40, aux États-Unis, le chercheur et psychologue Abraham Maslow essayait de comprendre ce qui pouvait être source de motivation pour les gens. Il a bien évidement trouvé que la motivation était étroitement liée aux besoins des individus. Suite à ses trouvailles, il en est venu à hiérarchiser ces besoins, qu'on a ensuite placés dans une pyramide. Une pyramide constituée de cinq niveaux:  
  1. Besoins physiologiques: manger boire, dormir...
  2. Besoins de sécurité: avoir un toit, des vêtements...
  3. Besoins d'appartenance et d'amour: appartenir à un groupe, être aimé, avoir des amis...
  4. Besoins d'estime: estime de soi et des autres, être respecté...
  5. Besoins d'accomplissement personnel: poursuive certains apprentissages, connaître de nouvelles choses, communiquer avec son entourage...

Selon Maslow, nous cherchons à satisfaire les besoins du premier niveau avant de chercher à satisfaire ceux du niveau immédiatement supérieur. On tente donc de combler ses besoins physiques avant ses besoins de sécurité. Cela va de soi! C'est pourquoi en situation de survie, nous serions apte à répondre à nos besoins primaires.

Cet outil, inventé par Maslow, est souvent enseigné aux étudiants en marketing afin de développer leur charmante capacité à nous vendre un paquet de bébelles.
Mon fils lui échappe à toutes ces règles. Ses besoins physiologiques lui importent peu. Dormir est pour lui une perte de temps. Pourquoi dormir quand on peut grimper, chanter, tirer les cheveux et rigoler? Manger est un jeu. Une ou deux bouchées pour faire plaisirs aux parents, mais c'est tout. Pourquoi manger quand on peut lancer le tout par terre et rigoler en voyant papa ramasser? Et boire dans tout ça? Les gobelets c'est juste une autre sorte de hochet qui a aussi une fonction d'arrosoir. À quoi bon se préoccuper des besoins physiques? Voilà ce que se demande B.

Pour ce qui est des besoins de sécurité, disons le simplement: il est heureux comme un pape qui nage dans du vin de messe, quand on lui retire tout ses vêtements et qu'il peut enfin se branler les fesses nues. De plus, il n'a aucunement besoin de la stabilité d'un toit car contrairement aux autres bébés (du moins ceux que nous connaissons) B. se sent tout à fait à l'aise d'être où bon nous le désirons, il ne dort pas  moins bien hors de la maison... en fait il n'y dort pas du tout, ou si peu.

Bien sûr, il est important pour lui qu'on l'aime, que n'importe qui l'aime et surtout que tout le monde l'aime bien. Mais il lui importe peu qu'une personne en particulier lui démontre de l'affection (sauf parfois où c'est avec maman qu'il veut être): tant que ladite personne est douce et gentille, ça lui va. Par contre, il lui est bien important que tous et chacun reconnaissent sa (grande) beauté, son charme et ses habiletés, que TOUT le monde l'estime et le respecte.
Finalement, ce qui lui importe le plus c'est de découvrir le monde, de se promener, de s'accomplir et de se développer. C'est fou comme il prend un malin plaisir à tout observer, à remarquer chaque petit détail, à s'émerveiller devant tout ce qu'il voit et surtout à vouloir toucher à tout et porter tout à sa bouche. L'aventure, les découvertes et le plaisirs est ce qui le pousse à aller encore plus loin.

Bref, après la pyramide de Maslow, la pyramide de Bobo: c'est pareil, sauf que c'est le contraire. Genre.
 
(L'image de la pyramide de Maslow a été prise sur ce site.)

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