dimanche 2 décembre 2007

Montagnes russes dans les Collines outaouaises...

Ahhh... Encore, encore, encore des occasions de constater que la vie est riche, complexe, et a tendance à changer boutte pour boutte assez rapidement merci!

Les deux premiers mois aux pieds des terrasses de la Chaudière ont été doux, chargés sans être éreintants. J'avais toujours quelque chose à faire, et quand y'avait rien à faire, je faisais la vaisselle. Décompression et évacuation du stress des cinq années précédentes, passées à répondre à toutes les invitations, à explorer tous les possibles, essayer de voir le bout de mes capacités... Oui, les premières semaines ici ont été magnifiques, comme un long ronronnement de confort. Pas de choc d'adaptation, d'angoisse.

Ça a été comme ça jusqu'à la mi-novembre, alors qu'on est retournés dans notre coin de pays à nous (en opposition avec celui des fonctionnaires). Pas que c'était plate, loin de là: c'était bon de revoir notre monde!, humain et physique. Mais on dirait que ça a réveillé quelque chose en moi, difficile de dire quoi. Pas vraiment de la nostalgie ou du mal du pays. Mais une sorte d'angoisse douce devant le futur, état pour moi normal, un peu comme une tonalité de référence. Je pense souvent à l'avenir, quoi en faire, comment il pourrait être amélioré, et tout et tout; j'avais arrêté ça en arrivant en Outaouais, mais en mettant les pieds à Val-d'Or, où on m'a proposé un petit contrat à la Ville, ben veut veut pas, ça m'a un peu rattrappé... Puis en revenant, j'ai appris que le chômage (cet enculé) considérait que quitter mon emploi pour suivre ma blonde et mon fils afin qu'elle obtienne une plus grande qualification professionnelle n'est pas un "motif raisonnable", ce qui fait que je ne suis pas éligible à "l'assurance-emploi". (Ah les esties...). Faut donc que j'aille en appel.

Bref, la semaine dernière, ça s'est un peu assombri. Pas d'argent, pas d'amis, pas de défis... Eh oui, j'étais spleeneux, rien de moins.

Mais bon, j'suis pas du genre à m'apitoyer bien longtemps sur mon sort. Et puis la vie a prouvé plus d'une fois qu'elle était en caoutchouc en rebondissant de plus belle.

D'abord j'ai reçu une offre sérieuse de contrat pour la rédaction d'un livre, un vieux rêve! Un autre item à cocher de ma liste "Choses à faire avant de mourir". Puis Bobo a atteint un nouveau stade de développement; bon il change souvent, mais là c'est impressionnant, il est plus éveillé, il rampe comme un soldat, et a un trio de dents... Et puis faut instaurer une nouvelle routine, comme Wi a commencé son stage. Et puis y'a de la neige dehors. Et puis j'ai plein d'idées de contes...

Et voilà. La quiétude est revenue. Jusqu'au blues d'après Noël, j'imagine.

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